Deux hommes, qui n’ont en commun que leur nationalité espagnole, se rencontrent par hasard dans une salle de transit de l’aéroport de Pittsburgh sur lequel s’abat une tempête de neige. Ils ne se connaissent pas et ne se reverront jamais. L’un, Claudio, un professeur de littérature qui se rend à Buenos Aires pour y donner une conférence sur un sonnet de Borges, écoute alors l’histoire secrète et étrange que l’autre, Marcelo, un homme d’affaires madrilène, a vécue quelques années auparavant dans un hôtel de la capitale argentine.
Puis les voyageurs se séparent et Claudio découvrira, dans ce même hôtel où a séjourné Marcelo, que l’ordre quotidien peut à tout moment être bouleversé par l’irruption du fantastique et qu’entre le réel et l’irréel la frontière est si ténue qu’elle est le plus souvent imperceptible.
Antonio Muñoz Molina, en revendiquant ici les récits d’Henry James, Thomas Mann et Juan Carlos Onetti, prouve une fois encore que le roman court, lorsqu’il atteint la perfection, brille d’incomparables feux.